88% des Français.e.s ont une vision positive des petites villes, et ce quel que soit leur type de commune de résidence (métropole, périurbain, petites villes ou zones rurales). Cette même image positive des petites villes est confortée chez les jeunes, puisque 89% des 16 – 30 ans déclarent avoir un regard positif sur les petites villes (et même 94 % pour celles et ceux vivant dans des communes du programme « petite ville de demain »), selon une étude Ipsos.
Des qualités de vie…
Le confort de vie, la présence de la nature et la qualité des relations sociales, sont les arguments pour plébisciter les petites villes. Ainsi, « la tranquillité » (56 %), « la nature » (41 %), « le bien être » (31 %) et « la convivialité » (30 %) sont les termes qui reviennent le plus fréquemment pour les qualifier. « La proximité de la nature, les paysages » (58 %), « la qualité des relations sociales entre les habitants » (38 %) ; « le niveau de sécurité » et « l’offre de logements » (29 % chacun) sont les principaux atouts des petites villes cités par les jeunes, qui considèrent également que des améliorations ont eu lieu dans ces territoires, en particulier pour « la connectivité des réseaux mobiles et internet » reconnues par 29% des répondant.e.s.
Ces qualités reconnues aux petites villes peuvent en faire de futurs lieux d’installation. C’est le cas pour 69 % (« envisageable » pour 46 %, « probable » pour 23 %) des jeunes qui ne résident actuellement pas dans ce type de commune. Un chiffre un peu plus élevé que les 64 % mesurés auprès de l’ensemble des Français.e.s. Il ne s’agit toutefois pas d’un projet à très court terme. Si 14 % des jeunes disent envisager s’installer dans une petite ville disent « dans l’année à venir », 38 % le situent dans « un à cinq ans », 29 % « dans plus longtemps » et 19 % ne savent pas encore.
…mais des freins au projet d’installation…
Car si les petites villes peuvent attirer, elles présentent aussi des déficits qui freinent une possible installation. La première limite est celle de l’emploi. Pouvoir y trouver un travail dans son secteur d’activité n’est certain que pour seulement un tiers des jeunes (33 %), alors que 49 % n’en sont « pas sûr » et que 19 % pensent qu’ils n’en trouveront « probablement pas ». Ainsi pour 39% des jeunes « les faibles possibilités en termes d’emploi » restent le premier handicap des petites villes. Viennent ensuite « les difficultés pour effectuer des déplacements » pour 38% des répondant.e.s.
Plus globalement « les conditions de mobilité » apparaissent comme la première des difficultés pour les 16-30 ans, qui sont 45 % à la placer en tête des éléments négatifs. Pour 38% ce sont l’absence des services de santé qui pose problème. Alors qu’une « offre culturelle limitée » ne serait un frein que pour 20 % des personnes interrogées.
Aussi, les jeunes ne sont que 52 % à penser que « la vie dans les petites villes est adaptée aux jeunes qui débutent leur vie professionnelle ». A 40 %, elles et ils considèrent qu’elles sont davantage adaptées aux « jeunes en formation et aux étudiants ». 80 % les considèrent faites pour les « couples avec de jeunes enfants » et 73 % pour les « seniors ».
… qui nécessitent des évolutions.
Pour que les petites villes deviennent adaptées à leurs besoins ou à leurs modes de vie, les jeunes espèrent des évolutions en termes de services, de création ou d’amélioration des services de santé (44 %), de création ou d’amélioration de lieux de commercialisation de produits locaux et/ou de biens recyclés (34 %), et de création ou d’amélioration de lieux de garde d’enfants (34 %). En revanche, les attentes liées au développement d’infrastructures sportives arrivent en bas du classement.
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Pour lire l’ensemble des résultats de l’étude :
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