Selon les données disponibles, l’enseignement supérieur compte actuellement environ 2 993 500 étudiant.e.s, en augmentation de 0,5 points par rapport à l’année universitaire 2021-22.
Qu’en sera-t-il dans les prochaines années ?
Une augmentation semblable, d’environ 14 000 étudiant.e.s, est à prévoir pour la rentrée 2023. Ensuite les évolutions devraient connaître une stabilisation selon les « Systèmes d’Information et Études statistiques » du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche (MESR-SIES) :
« À l’horizon 2026, d’après nos hypothèses, 3 034 000 étudiants seraient inscrits dans l’enseignement supérieur. Par rapport à 2021, cela représenterait 55 000 étudiants en plus, soit + 1,8 %.
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À l’horizon 2031, 3 025 000 étudiants seraient inscrits dans l’enseignement supérieur. Par rapport à 2021, cela représenterait 46 000 étudiants en plus, soit +1,5 %. Cependant, c’est 9 000 étudiants inscrits de moins par rapport à 2026 (- 0,3 %) ».
De telles données nécessitent d’être affinées, comme le fait la note d’information du SIES. En effet les équilibres sont susceptibles de fortement évolués en quelques années.
Ainsi les prévisions tendent à montrer qu’ « à l’université (y compris IUT), les effectifs auraient une évolution presque nulle entre 2021 et 2026. La hausse continue des étudiants en master (+ 3,6 % entre 2021 et 2026, + 21 800) compenserait la tendance globalement à la baisse en licence (- 20 400 étudiants, – 2,0 %) ». Cette évolution marquerait même une très légère baisse entre 2026 et 2031, faisant passer l’effectif étudiant de 1 659 000 à 1 655 000. La diminution du nombre de bacheliers et la création d’une troisième année en BUT conduiraient à une baisse importante du nombre d’inscrits en licence (dont un transfert de certaines licences professionnelles vers les BUT). De même « le nombre d’inscriptions serait en baisse dans les CPGE à l’horizon 2031 (1 000 inscriptions de moins, soit – 1,6 %), et stable en STS ». Les masters devraient eux bénéficier d’une constante augmentation, mais demeurent sur des effectifs plus réduits.
En revanche, « les écoles de commerce confirmeraient leur attractivité, avec une évolution fortement positive sur la période 2021-2031, de + 10,7 % (soit + 25 000 inscrits) ». Les établissements d’enseignement universitaire privés et les formations culturelles et artistiques connaitraient également une augmentation respective de + 8 000 et + 6 000 inscrits, soit +20,1 % et + 7,9 %. L’évolution des écoles d’ingénieurs serait plus faible, se situant autour de 3 000 inscrits supplémentaires soit 1,9 %. Quant aux autres formations dont paramédicales et sociales entre autres, la hausse serait intermédiaire avec un gain de 8 000 étudiants, « soit une progression de + 2,7 % des effectifs sur la période ».
Même si elles demeurent des hypothèses basées essentiellement sur les aspects démographiques, les évolutions actuelles en cours dans l’enseignement supérieur et le prolongement de tendances d’orientation déjà mesurées, ces données devraient doublement être prises en compte dans la construction d’une politique d’enseignement supérieur. En effet, connaitre ces évolutions potentielles permet à la fois d’en anticiper certaines (par exemple l’évolution du nombre d’inscrits en licence) afin de permettre un meilleur accompagnement et une meilleure réussite des étudiant.e.s. Cela rend également possible d’en contrecarrer d’autres : ainsi le succès des écoles et universités privées posent la question des moyens alloués et de la valorisation du service public universitaire.
La prospective ainsi proposées est une force pour anticiper… Émile de Girardin (dans « La politique universelle », 1852 ) ne dit-il pas que « gouverner c’est prévoir ; et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte.» ?
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Pour consulter le note d’information du SIES : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/sites/default/files/2023-04/ni-sies-2023-04-27593.pdf
centrehenriaigueperse.wordpress.com 
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