Elèves issus de l’immigration : une charge mais surtout une chance pour l’Education

Aujourd’hui lundi 19 mars l’OCDE publie un rapport qui met en lumière les facteurs déterminant la réussite scolaire et le bien-être des enfants nés à l’étranger ou dont au moins un parent a immigré.

Près d’un élève sur quatre est né à l’étranger ou a au moins un parent né à l’étranger, dans les pays de l’OCDE. Et ce pourcentage a augmenté de six points entre 2003 et 2015. Aussi convient-il de mener des politiques éducatives et sociales « efficaces » pour « réussir l’intégration dans la société des enfants issus de l’immigration et pour tirer parti des effets positifs que peut offrir ce phénomène », insiste l’organisation de coopération dans le rapport intitulé « La résilience des élèves issus de l’immigration » qu’elle publie aujourd’hui.

Considérant l’immigration à la fois comme une charge et une chance pour les pays d’accueil, l’OCDE identifie des exemples de « politiques et pratiques à même de favoriser la résilience des élèves issus de l’immigration ». Ainsi, réussir leur intégration suppose une approche globale, qui ne se limite pas uniquement à la dimension scolaire.

De même, pour l’OCDE, « le groupement selon le niveau, l’orientation précoce et le redoublement peuvent avoir des effets négatifs sur les résultats scolaires et le bien-être des élèves et des incidences disproportionnées sur les élèves issus de l’immigration ».

Alors qu’en revanche évaluer de manière précoce les compétences en langue et dans les autres matières, encourager le multilinguisme, concevoir une meilleure répartition des élèves issus de l’immigration entre les différentes classes et entre les différents établissements, penser la mise en place d’activités périscolaires qui « renforcent l’estime de soi et les comportements sociaux positifs », mieux impliquer les parents et introduire cet dimension dans la formation des enseignants s’avèrent des pistes vers une meilleure réussite scolaire et intégration sociale des enfants issus de l’immigration.

Des éléments à prendre en compte particulièrement en France qui compte parmi les pays dans lesquels l’origine, non seulement sociale mais aussi culturelle, pesait le plus sur les résultats scolaires selon les résultats de l’étude comparative Pisa.

Le Centre Henri Aigueperse a commandité une étude sur l’accueil et l’accompagnement des enfants migrants et allophones. Cette recherche qui sera rendu à la fin de l’année 2018 nous donnera des éléments pour mieux agir auprès des collègues qui vivent ce quotidien dans leurs écoles et établissements.

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