L’édition 2022 de L’Europe de l’éducation en chiffres réalisée par la DEPP est sa quatrième mise à jour biennale. Elle s’inscrit dans un contexte européen riche. A la nouvelle stratégie décennale de l’Union européenne en matière d’éducation et de formation, dont les objectifs et les indicateurs de suivi ont été fixés en 2021, s’ajoutent des réflexions sur la formation et la mobilité des enseignants mais aussi les questions de leur rémunération. La guerre en Ukraine et ses incidences sur l’accueil des réfugié.e.s ukrainien.ne.s sont également traités dans l’étude.
Plus globalement, les grands thèmes des éditions précédentes ont été repris. Le document aborde ainsi : l’organisation de la scolarité, les principaux acteurs de l’éducation (élèves, parents, enseignants), les résultats des systèmes éducatifs et les retombées sociales et économiques de l’éducation. Au sein de ces thématiques pérennes, de nouvelles analyses sont
proposées, en particulier celles portant sur l’enseignement professionnel du second cycle du secondaire et sur l’éducation face aux enjeux environnementaux.
C’est un panorama complet d’indicateurs et d’analyses que propose L’Europe de l’éducation en chiffres. Il permet de mettre en évidence la diversité des organisations éducatives des 27 pays de l’Union européenne et situer la France par rapport à ses voisins.
Dans un contexte de baisse démographique et de vieillissement de la population, il est particulièrement intéressant de se pencher sur la catégorie des jeunes et d’analyser la diversité de leurs situations scolaires au regard des organisations spécifiques de chaque pays. Ainsi, 1er janvier 2021, l’Union européenne à 27 compte 447 millions d’habitants dont 115 millions de jeunes ayant entre 0 et 24 ans soit 26 % de la population totale de l’UE‑27. En 2011, les jeunes étaient 119 millions et représentaient 27 % de la population totale. L’âge médian en Europe se situe dorénavant à 44,1 ans, contre 41,6 ans il y a dix ans. Les âges et la durée de la scolarité ont donc une influence importante sur le pourcentage d’enfants et de jeunes qui sont scolarisés. Ils indiquent la part de temps dédiée à l’éducation scolaire et les différence d’approche entre États.
Ainsi, si 16,9% de la population de l’Union européenne sont des élèves (du pré-élémentaire au second cycle du secondaire), ceux-ci 19,2% de la population française mais seulement 14,8 de celle d’Italie. Aux variations démographiques, il faut évidemment ajouter l’incidence de la durée de la scolarité, donc des âges de début et de fin de la scolarité obligatoire. Là encore les différences sont très importantes : en France comme en Hongrie l’école est obligatoire dès 3 ans, en revanche, elle ne l’est qu’à partir de 7 ans en Croatie et en Estonie. De même la fin de l’obligation scolaire est fixée à 15 ans dans plusieurs pays de l’Union européenne alors que l’Allemagne la maintient jusqu’à 19 ans.
Au total, la durée de la scolarité obligatoire varie donc de 8 à 15 ans. Ces variations ont des incidences sur l’investissement financier dans l’éducation mais également sur le recrutement et les missions des personnels éducatifs dont les enseignant.e.s.
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La richesse des données fournies par l’Europe de l’Éducation en chiffre invite à revenir dans plusieurs articles sur l’ensemble de ses informations, celui-ci n’est donc que le premier d’une série. Vous pouvez retrouver l’ensemble des données de l’étude sur le site du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse :
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